Photographe indépendant, Patrick Schanen a découvert le tuning samedi 31 août dernier lors de l’évènement de l’ASBL Tuning Scene Lëtzebuerg en Allemagne. Habitué à travailler autour du sport, il nous livre sa première impression sur un monde dont il ignorait tout.
Comment s’est passé votre première rencontre avec le tuning ?
Patrick Schanen : On peut être surpris quand on a lu des articles et que l’on n’a jamais été à un meeting. En fait, c’est très bien organisé : ils ont une assurance de plusieurs centaines de milliers d’euros, des lumières halogènes, un staff de 25 personnes bien reconnaissables ou encore une entrée avec une caisse. Et après, il y a une grande discipline avec les voitures. Les gens exposent juste leurs voitures et sortent leurs chaises pour discuter et boire un verre. Il n’y a pas d’accélération ou de drift. Les chauffeurs sont numérotés et ceux qui ne respectent pas sont exclus. Vraiment, j’ai été surpris très positivement. J’avoue même que j’aurais bien voulu que deux ou trois voitures fassent du cinéma pour mes photos mais rien.
Il y a une grande discipline avec les voitures
Comment présenteriez-vous ces évènements aux gens ?
Ce sont des évènements qui sont en fait destinés à beaucoup plus de personnes, même ceux qui ne sont pas aussi passionnés de voitures comme eux. C’est comme une grande foire ou un évènement sportif, ce ne sont pas des fous. Et ceux qui veulent voir du chaos seront déçus. Il faut distinguer de l’illégal, car les clubs en souffrent. C’est comme avec les rave partys illégales, on ne met pas les discothèques dans le même sac.
Je trouve même qu’il y a un énorme potentiel pour en faire des grands évènements comme une kermesse, par exemple. Et il faut aussi saluer et savoir que ce sont des gens lambda qui organisent ces évènements. Ils sont en loisir, ils travaillent à côté et ils sont une vingtaine pour organiser un évènement d’une telle ampleur et sans incident. Vraiment chapeau.